Le télépilotage consiste à piloter un drone, qu’il soit mutirotors ou à voilure fixe.
Pour exercer cette activité, il faut retenir qu’un respect scrupuleux de l’espace aérien est indispensable. De nombreux contrôles sont effectués par les Gendarmes de l’Air ( GTA) et l’expérience nous montre que les exploitants ne respectant pas les règles sont très sévèrement réprimandés. (amendes et/ou confiscation du matériel)
Un récapitulatif des conditions d’emploi d’un drone civil professionnel est accessible ici : http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/tableau-synthese-aeronefs-telepilotes.pdf
Il existe 2 catégories d’aéronefs :
- Catégorie A : aéronefs dont le poids est inférieur à 25 Kg
- Catégorie B : aéronefs dont le poids est supérieur à 25 Kg
Il existe 4 scenarii de vol, appelés S1/ S2 /S3 /S4
- le scénario S1 permet de faire voler un aéronef télépilote en milieu non habité en respectant une distance maxi de 100m et de 150 m d’altitude. Il faut savoir que ces distances sont largement suffisantes car à 150 m de distance, l’appareil n’est souvent plus visible si le ciel est encombré.
- Le scénarioS2 permet de faire voler un aéronef télépiloté hors vue, en milieu non habité, jusqu’à 1000m de distance et 50m d’altitude
- Le scénario S3 permet de faire voler un aéronef télépiloté en milieu urbain, à vue, en respectant une distance maxi de 100m et de 150 m d’altitude. Ce mode de vol est soumis à autorisation.
- Le scénarioS4 permet de faire voler un aéronef télépiloté hors vue, c’est à dire que l’appareil est programmé pour réaliser une mission à des distances conséquentes.
L’activité de télépilote professionnel ne s’improvise pas, il faut disposer d’un assez long apprentissage du pilotage radiocommandé, et présenter des capacités de résistance au stress assez marquées. En effet, il arrive que l’électronique embarquée présente des faiblesses et il faut être en mesure de réagir en conservant un sang-froid permettant une analyse rapide de la situation et une prise de décision ne mettant pas les tiers en danger.
S’ajoutent à cela des documents administratifs parfois très longs à obtenir :
Pour le télépilote :
- Déclaration de niveau de compétences (DNC) qui autorise un télépilote à piloter
- Diplôme théorique ULM
Pour la société exploitante
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Déclaration de conformité de l’exploitant
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Protocole de survol agglomération (pour les missions en S3)
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Autorisation de la tour de contrôle (si vol en CTR)
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Certificat d’assurance
- Un MAP (manuel d’activités particulières) indispensable pour débuter une activité commerciale.
- une attestation de conception de type prouvant que le matériel est homologué
- Déclaration de conformité de type avec attestation de conception de type
- Déclaration sur le portail Alpha Tango si l’appareil présente un poids supérieur à 800g.
- Étiquette d’immatriculation avec nom et adresse de l’exploitant (apposée sur le drone)
- Carnet de vol à jour